19 août 2005
12 août 2005
Vanoise - Beaufort - Mont Blanc
Du vendredi 5 août 2005 au vendredi 12 août 2005, traversée sac au dos de la Savoie, de Courmayeur à Modane. La Savoie est splendide! Les chemins ne sont jamais dangereux, les panoramas sont superbes, quel plaisir!
L'hébergement est parfois quelque peu rustique. Comme nous n'avons absolument rien réservé, nous avons pris la tente au cas où les refuges seraient pleins. Sur 8 nuits, nous avons dormis deux nuits sous tente, et ce n'étaient pas les nuits les moins confortables.
Col de la Seigne
Vendredi 5 août 2005, de Visaille à la Ville des Glaciers.
Le bus nous a transporté de Courmayeur jusqu'à Visaille où débute notre semaine de marche. Le temps est beau, la visibilité est optimale. Vers le Val Veny descendent plusieurs glaciers spectaculaires de la chaîne du Mont Blanc. La vraie vedette de la vallée est l'Aiguille Noire de Peuterey avec ses spectaculaires parois de granit.
Après la moraine du glacier du Miage apparaît le fond du Val Veny (photo ci contre) puis au pied de la montagne le refuge Elizabetta Soldini.
Après le refuge, notre itinéraire continue sur le tour du Mont Blanc en direction du Col de la Seigne. Ce jour là, la vue depuis le Col de la Seigne est splendide. D'un côté, il y a le Val Veny puis le Val Ferret, bordés par la majesteuse chaîne du Mont Blanc. De l'autre côté les montagnes de la Savoie.
Col des Fours
Samedi 6 août 2005, de la ville des Glaciers au refuge du Plan de la Laie.
En sortant de la tente, le pays du Beaufort nous présente ses occupantes principales, les vaches de la race tarine dont la robe est brune unie et de la race abondance qui sont rouges avec des taches blanches. Leurs pâturages sont immenses, elles broutent le haut de la meilleure herbe puis changent de parc. La veille au soir, leur propriétaire est venu tout de même vérifier que notre tente ne dérangeait personne.
Un lien sur le Beaufort, cousin très proche du Gruyère: www.fromage-beaufort.com
Après une courte averse en fin de nuit, le temps reste humide. Nous montons vers le Col des Fours dans le brouillard et redescendons vers le refuge de la Croix du Bonhomme puis vers le Plan de la Laie. Le chemin de la Crête des Gittes est spectaculaire. Taillé autrefois par l'armée dans le rocher, il s'accroche à l'arête de la montagne, nous donnant parfois l'impression d'avoir de l'air sous les pieds.
Le refuge du Plan de la Laie n'est pas grand, mais accueillant et nous y passons la nuit.
Col de Bresson
Dimanche 7 août 2005, du refuge du Plan de la Laie à Valezan. La météo de ce dimanche matin n'est pas géniale: gris avec des averses intermittentes. Le chemin nous conduit au dessus du lac de Roselend par des chemins glissants. Après deux heures de marche et une courte pause, nous faisons connaissance avec "Chaperon rouge", randonneur nerveux qui nous devance à la montée. Quelques mètres plus loin, ne parvenant pas à tenir son propre rythme, Chaperon rouge doit nous laisser passer.
Le passage du Col de Bresson se fait dans le brouillard et nous parvenons humides au refuge de la Balme. Plus tard, quelques rayons de soleil nous accompagnent durant la longue descente vers Valezan où un gîte d'étappe récemment rénové nous fournit accueil pour la nuit.
Vallée du Ponturin
Lundi 8 août 2005, de Valezan au refuge Entre le Lac.
Ce quatrième jour de marche débute avec une descente vers Bellentre au fond de la vallée. Le pont sur l'Isère avec une altitude de 719 mètres est le point le plus bas de notre randonnée. A partir de là, cela monte inexorablement durant tout le reste de la journée.
A l'exception de quelques courts tronçons sur la route, le GR5 suit la rivière sur de vieux chemins. Après de longues heures de marche apparaissent soudain entre les arbres les premiers glaciers et sommets du massif de la Vanoise.
Les voitures ne peuvent pas aller plus haut que le refuge de la Porte de Rosuel. Seuls les chemins de montagne permettent de continuer. On se trouve en bordure du parc national de la Vanoise et cela motive de nombreux touristes. Après les chemins retirés du fond de la vallée, ces sentiers de montagne sont pris d'assaut par des foules de marcheurs.
Après une heure de marche depuis le dernier parc à voiture, les touristes deviennent rares. La rivière serpente maintenant paresseusement dans la plaine. Après un petit lac au pied du Mont Blanc de Peisey, nous parvenons au refuge d'Entre le Lac. C'est un endroit magique. Nous passons la nuit dans cet écrin de montagnes.
Col du Palet et col de la Leisse
Mardi 9 août 2005, du refuge Entre-le-Lac au refuge de la Leisse.
En partant du refuge à sept heures du matin, nous faisons décamper un groupe de chamois qui broute, saute et joue sur notre chemin. L'instant est magique, les montagnes sont belles, l'endroit est préservé, la visibilité est exceptionnelle. Les deux heures et demie de marche jusqu'au col du Palet appartiennent à la catégorie des randonnées de rêve.
Au col du Palet, nous sortons du parc national et cela se fait immédiatement sentir: téléskis, télésièges et autres télémachins ont envahi la montagne. L'énorme station de Tigne nous saute au visage. En dessous de nous se trouve une ville à la montagne avec des séries d'immeubles moches et des parkings contenant quelques milliers de voiture. Pour distraire les montagnards du béton et les sportifs du plat, une grappe de courts de tennis. Et partout autour, des transports par cable.
Nous sommes décontenancés. Imaginez: nous quittons une vallée de rêve belle et immense où jouent les marmottes et courent les chamois pour débarquer dans un énorme complexe touristique. Cela restera un des plus puissants contrastes que nous avons vécu dans les Alpes. On n'ose pas imaginer ce que serait devenu la vallée que nous venons de quitter sans la protection du parc national.
Fort heureusement, cette vision cauchemardesque s'estompe lors de la montée vers le col de la Leisse. Le chemin serpente dans les rochers et tutoie les glaciers, puis descend dans le vallon de la Leisse. Comme le refuge est plein, nous campons à proximité du refuge de la Leisse.
Col de la Vanoise
Mercredi 10 août 2005, du refuge de la Leisse à Pralognan-la-Vanoise.
Enfin une nuit sans ronfleur! Pas de rosée en sortant de la tente le matin: la nuit a été sèche et relativement douce pour notre altitude de 2490 mètres. Avantage énorme, en dormant sous tente nous avons évité toute promiscuité avec le groupe antipathique emmené par le terrible "Chaperon Rouge" qui avait tenté de faire la course avec nous lors de la montée au Col de Bresson 3 jours auparavant. La tente est vraiment une solution de luxe par rapport à certains dortoirs mal fréquentés.
Nous continuons notre chemin par la descente du Vallon de la Leisse puis par une montée relativement raide en direction du Col de la Vanoise. Nous nous trouvons en face de la Grande Casse, le sommet du massif de la Vanoise. Il nous reste une longue descente vers Pralognan, mais ce soir nous avons la quasi certitude de dormir enfin dans une vraie chambre d'hôtel.
Désillusion! Après renseignement à l'office du tourisme de Pralognan, puis tournée des hôtels, il faut se rendre à l'évidence: les 8 hôtels du village sont pleins. Comme la météo annonce de la pluie, pas question de dormir sous tente. Il reste par chance deux places de libre dans un dortoir au gîte d'étape...
Pralognan-la-Vanoise
Jeudi 11 août 2005, de Pralognan-la-Vanoise au refuge du Roc de la Pêche.
Il pleut sur Pralognan. Pour sortir ce matin, il faudrait être amphibie ou avoir des branchies. Même le groupe de belges que nous avons cotoyés ces derniers jours, de robustes mordus ne doutant de rien, restent au bistrot. Le déluge ne s'arrête que dans l'après midi. Sous les dernières gouttes, nous nous mettons en route pour une petite étape de repos et de transition d'environ deux heures jusqu'au refuge du Roc de la Pêche.
On ne peut pas traverser la Vanoise sans visiter la page du parc national: www.vanoise.com.
Col de Chavière
Vendredi 12 août 2005, du refuge du Roc de la Pêche à Modane.
Une étape grandiose! Ce jour là, les marmottes font la pause avec nous. Une curieuse nous observe attentivement et se laisse photographier sans rechigner. Plus tard, durant la longue montée vers le col de Chavière, un bouquetin coupe notre chemin. Pas pressé, hautain et indifférent, le vieux mâle continue tranquillement sa promenade. Puis le passage dans les cailloux du col de Chavière à 2800 mètres et la descente plongeante vers Modane.
Assez de palabre! Place aux images qui parlent d'elles mêmes...
Jusqu'à la gare de Modane, cela fait tout de même 1750 mètres de descente. C'est notre huitième jour consécutif de marche et le dernier de cet été 2005 en Savoie. L'été prochain, c'est promis, on continue.
L'hébergement est parfois quelque peu rustique. Comme nous n'avons absolument rien réservé, nous avons pris la tente au cas où les refuges seraient pleins. Sur 8 nuits, nous avons dormis deux nuits sous tente, et ce n'étaient pas les nuits les moins confortables.
Col de la Seigne
Vendredi 5 août 2005, de Visaille à la Ville des Glaciers.
Le bus nous a transporté de Courmayeur jusqu'à Visaille où débute notre semaine de marche. Le temps est beau, la visibilité est optimale. Vers le Val Veny descendent plusieurs glaciers spectaculaires de la chaîne du Mont Blanc. La vraie vedette de la vallée est l'Aiguille Noire de Peuterey avec ses spectaculaires parois de granit.
Après la moraine du glacier du Miage apparaît le fond du Val Veny (photo ci contre) puis au pied de la montagne le refuge Elizabetta Soldini.
Après le refuge, notre itinéraire continue sur le tour du Mont Blanc en direction du Col de la Seigne. Ce jour là, la vue depuis le Col de la Seigne est splendide. D'un côté, il y a le Val Veny puis le Val Ferret, bordés par la majesteuse chaîne du Mont Blanc. De l'autre côté les montagnes de la Savoie.
Col des Fours
Samedi 6 août 2005, de la ville des Glaciers au refuge du Plan de la Laie.
En sortant de la tente, le pays du Beaufort nous présente ses occupantes principales, les vaches de la race tarine dont la robe est brune unie et de la race abondance qui sont rouges avec des taches blanches. Leurs pâturages sont immenses, elles broutent le haut de la meilleure herbe puis changent de parc. La veille au soir, leur propriétaire est venu tout de même vérifier que notre tente ne dérangeait personne.
Un lien sur le Beaufort, cousin très proche du Gruyère: www.fromage-beaufort.com
Après une courte averse en fin de nuit, le temps reste humide. Nous montons vers le Col des Fours dans le brouillard et redescendons vers le refuge de la Croix du Bonhomme puis vers le Plan de la Laie. Le chemin de la Crête des Gittes est spectaculaire. Taillé autrefois par l'armée dans le rocher, il s'accroche à l'arête de la montagne, nous donnant parfois l'impression d'avoir de l'air sous les pieds.
Le refuge du Plan de la Laie n'est pas grand, mais accueillant et nous y passons la nuit.
Col de Bresson
Dimanche 7 août 2005, du refuge du Plan de la Laie à Valezan. La météo de ce dimanche matin n'est pas géniale: gris avec des averses intermittentes. Le chemin nous conduit au dessus du lac de Roselend par des chemins glissants. Après deux heures de marche et une courte pause, nous faisons connaissance avec "Chaperon rouge", randonneur nerveux qui nous devance à la montée. Quelques mètres plus loin, ne parvenant pas à tenir son propre rythme, Chaperon rouge doit nous laisser passer.
Le passage du Col de Bresson se fait dans le brouillard et nous parvenons humides au refuge de la Balme. Plus tard, quelques rayons de soleil nous accompagnent durant la longue descente vers Valezan où un gîte d'étappe récemment rénové nous fournit accueil pour la nuit.
Vallée du Ponturin
Lundi 8 août 2005, de Valezan au refuge Entre le Lac.
Ce quatrième jour de marche débute avec une descente vers Bellentre au fond de la vallée. Le pont sur l'Isère avec une altitude de 719 mètres est le point le plus bas de notre randonnée. A partir de là, cela monte inexorablement durant tout le reste de la journée.
A l'exception de quelques courts tronçons sur la route, le GR5 suit la rivière sur de vieux chemins. Après de longues heures de marche apparaissent soudain entre les arbres les premiers glaciers et sommets du massif de la Vanoise.
Les voitures ne peuvent pas aller plus haut que le refuge de la Porte de Rosuel. Seuls les chemins de montagne permettent de continuer. On se trouve en bordure du parc national de la Vanoise et cela motive de nombreux touristes. Après les chemins retirés du fond de la vallée, ces sentiers de montagne sont pris d'assaut par des foules de marcheurs.
Après une heure de marche depuis le dernier parc à voiture, les touristes deviennent rares. La rivière serpente maintenant paresseusement dans la plaine. Après un petit lac au pied du Mont Blanc de Peisey, nous parvenons au refuge d'Entre le Lac. C'est un endroit magique. Nous passons la nuit dans cet écrin de montagnes.
Col du Palet et col de la Leisse
Mardi 9 août 2005, du refuge Entre-le-Lac au refuge de la Leisse.
En partant du refuge à sept heures du matin, nous faisons décamper un groupe de chamois qui broute, saute et joue sur notre chemin. L'instant est magique, les montagnes sont belles, l'endroit est préservé, la visibilité est exceptionnelle. Les deux heures et demie de marche jusqu'au col du Palet appartiennent à la catégorie des randonnées de rêve.
Au col du Palet, nous sortons du parc national et cela se fait immédiatement sentir: téléskis, télésièges et autres télémachins ont envahi la montagne. L'énorme station de Tigne nous saute au visage. En dessous de nous se trouve une ville à la montagne avec des séries d'immeubles moches et des parkings contenant quelques milliers de voiture. Pour distraire les montagnards du béton et les sportifs du plat, une grappe de courts de tennis. Et partout autour, des transports par cable.
Nous sommes décontenancés. Imaginez: nous quittons une vallée de rêve belle et immense où jouent les marmottes et courent les chamois pour débarquer dans un énorme complexe touristique. Cela restera un des plus puissants contrastes que nous avons vécu dans les Alpes. On n'ose pas imaginer ce que serait devenu la vallée que nous venons de quitter sans la protection du parc national.
Fort heureusement, cette vision cauchemardesque s'estompe lors de la montée vers le col de la Leisse. Le chemin serpente dans les rochers et tutoie les glaciers, puis descend dans le vallon de la Leisse. Comme le refuge est plein, nous campons à proximité du refuge de la Leisse.
Col de la Vanoise
Mercredi 10 août 2005, du refuge de la Leisse à Pralognan-la-Vanoise.
Enfin une nuit sans ronfleur! Pas de rosée en sortant de la tente le matin: la nuit a été sèche et relativement douce pour notre altitude de 2490 mètres. Avantage énorme, en dormant sous tente nous avons évité toute promiscuité avec le groupe antipathique emmené par le terrible "Chaperon Rouge" qui avait tenté de faire la course avec nous lors de la montée au Col de Bresson 3 jours auparavant. La tente est vraiment une solution de luxe par rapport à certains dortoirs mal fréquentés.
Nous continuons notre chemin par la descente du Vallon de la Leisse puis par une montée relativement raide en direction du Col de la Vanoise. Nous nous trouvons en face de la Grande Casse, le sommet du massif de la Vanoise. Il nous reste une longue descente vers Pralognan, mais ce soir nous avons la quasi certitude de dormir enfin dans une vraie chambre d'hôtel.
Désillusion! Après renseignement à l'office du tourisme de Pralognan, puis tournée des hôtels, il faut se rendre à l'évidence: les 8 hôtels du village sont pleins. Comme la météo annonce de la pluie, pas question de dormir sous tente. Il reste par chance deux places de libre dans un dortoir au gîte d'étape...
Pralognan-la-Vanoise
Jeudi 11 août 2005, de Pralognan-la-Vanoise au refuge du Roc de la Pêche.
Il pleut sur Pralognan. Pour sortir ce matin, il faudrait être amphibie ou avoir des branchies. Même le groupe de belges que nous avons cotoyés ces derniers jours, de robustes mordus ne doutant de rien, restent au bistrot. Le déluge ne s'arrête que dans l'après midi. Sous les dernières gouttes, nous nous mettons en route pour une petite étape de repos et de transition d'environ deux heures jusqu'au refuge du Roc de la Pêche.
On ne peut pas traverser la Vanoise sans visiter la page du parc national: www.vanoise.com.
Col de Chavière
Vendredi 12 août 2005, du refuge du Roc de la Pêche à Modane.
Une étape grandiose! Ce jour là, les marmottes font la pause avec nous. Une curieuse nous observe attentivement et se laisse photographier sans rechigner. Plus tard, durant la longue montée vers le col de Chavière, un bouquetin coupe notre chemin. Pas pressé, hautain et indifférent, le vieux mâle continue tranquillement sa promenade. Puis le passage dans les cailloux du col de Chavière à 2800 mètres et la descente plongeante vers Modane.
Assez de palabre! Place aux images qui parlent d'elles mêmes...
Jusqu'à la gare de Modane, cela fait tout de même 1750 mètres de descente. C'est notre huitième jour consécutif de marche et le dernier de cet été 2005 en Savoie. L'été prochain, c'est promis, on continue.